Dates
Choisir en 1971 dans l’arrière-pays de l’Hérault un mas abandonné dans
une vallée sauvage, planter la vigne en clairières au cœur de 4000
hectares de forêt… Nos parents étaient des visionnaires. Découvrez notre histoire…
de 780 à nos jours, découvrez l’histoire du Mas de Daumas Gassac de la Famille Guibert…
À partir de 780 : C’est Saint Benoît d’Aniane, conseiller de Charlemagne, qui crée le vignoble de la vallée du Gassac à partir des années 780. On a de solides raisons de penser que Saint Benoît a fait goûter à Charlemagne les premiers vins de la vallée. Ainsi, nos Grands Vins du Mas de Daumas Gassac sont nés à l’ombre d’une prestigieuse abbaye, comme la plupart des grands vins célèbres.
1970 : Véronique et Aimé GUIBERT visitent l’arrière-pays héraultais à la recherche d’une maison familiale. Au détour d’un chemin bordé de pins, ils tombent sous le charme d’un vieux Mas et d’un Moulin abandonné. Appartenant à la famille DAUMAS, il se situe au cœur d’une splendide vallée sauvage où coule une rivière, le GASSAC.
Maïs, olivier, vigne ? Nos parents, étrangers au monde de la vigne mais passionnés par « la Terre Mère » ne savent pas encore ce qu’ils vont y planter. Ils font alors appel à un ami aveyronnais, professeur à l’université de Bordeaux III, géographe spécialiste en géologie viticole et auteur de nombreux ouvrages (dont « L’origine de la qualité ») : Henri Enjalbert.
1971 : Le professeur Enjalbert visite le Mas de Daumas Gassac et y découvre, après quelques heures de marche dans la vallée, un sol constitué de grèzes glaciaires comparables aux meilleurs terroirs des Côtes d’Or en Bourgogne. Formel, il déclare qu’un grand cru peut être créé ici mais qu’il faudra faire preuve de patience avant que celui-ci soit reconnu comme tel. Peut-être 2 siècles…”. Selon lui, le Mas de Daumas Gassac possède en effet un terroir unique avec le potentiel pour produire un vin rouge exceptionnel, grâce aux sources d’eau froide souterraines et l’influence des massifs de l’Arboussas et du Larzac environnants qui donnent à la vallée son micro-climat.
À l’évocation du terme “Grand cru », un déclic se produit dans l’esprit de nos parents. C’est le début d’un défi fou que Véronique, ethnologue et spécialiste de l’Irlande et Aimé, gantier et mégissier de Millau vont choisir de relever. Le début d’une grande aventure.
1972 : Plantation de vignes de Cabernet Sauvignon, non clonées. L’uniformité est l’ennemie de la qualité. Ces vignes, issues d’une collection d’un pépiniériste, proviennent de grandes propriétés Bordelaises des années 1930 / 1940. La sélection des vignes s’est faite sur la qualité et la diversité, et non sur le rendement ou la résistance aux maladies.
Entre 1972 et 1978 : Construction d’un chai et d’un cuvier à l’emplacement de la salle d’eau du moulin gallo-romain, sous les sources d’eau froide provenant du Gassac qui apportent une fraîcheur naturelle, idéale pour le cuvier et gardant des températures constantes.
13 Septembre 1978 : Première visite du grand œnologue Emile Peynaud, superviseur de la renaissance du Château Leoville Las-Cases et conseiller des Châteaux Margaux, Haut Brion, la mission Haut Brion, et La Lagune.
29 Septembre 1978 : Emile Peynaud suivra à distance et conseillera par téléphone la première vinification, tel un maître veillant sur son élève. Plus tard, quand des journalistes demanderont au Professeur Peynaud pourquoi il a aidé et conseillé un domaine inconnu en Languedoc alors qu’il travaillait avec les plus grands, Peynaud répondra : « J’ai conseillé les plus grands crus français mais là, pour la première fois, j’ai eu la chance d’assister à la naissance d’un grand cru. »
1978 : Naissance du premier millésime du Mas de Daumas Gassac rouge (80 % Cabernet Sauvignon).
1980 : L’élevage en barrique du millésime 1978 durera jusqu’au printemps 1980. Au total ce sont 1400 caisses du Mas de Daumas Gassac sous la dénomination « vin de table de France » qui sont produites. Problème : les négociants et agents refusent de vendre un vin du Languedoc, partant du principe que cette région est connue pour sa piètre qualité. Ce sont donc 10 000 bouteilles qui sont déclarées de facto « invendables » et seront pourtant écoulées via des réseaux amicaux, familiaux, ainsi qu’auprès d’anciens associés et des proches restaurateurs.
1981 : Création du Rosé Frizant. Issu des jeunes vignes de Cabernet Sauvignon, vinifié par saignée et principalement destiné à la consommation privé, c’est une création que Emile Peynaud désapprouvera au prétexte qu’il s’agit d’une « boisson sympathique mais certainement pas du vin »… Tout en demandant qu’une caisse lui soit mise de côté chaque année.
Octobre 1982 : Premier signe de reconnaissance officielle, le magazine Gault & Millau décrit le Mas de Daumas Gassac rouge comme « un Château Lafite du Languedoc ».
1985 : Jane MacQuitty, du London Times, décrit le Mas de Daumas Gassac rouge « Actually, more like Latour ».
1986 : Création du Mas de Daumas Gassac Blanc. Trois cépages nobles entrent dans la composition de ce vin : Viognier, Chardonnay et Petit Manseng. En 1987 après la mise en bouteille, la production s’élève à 166 caisses.
1991 : Création des vins Moulin de Gassac par Aimé Guibert, fondateur du Mas de Daumas Gassac.
Suite à la prime d’arrachage, Aimé Guibert a démarré un partenariat avec les viticulteurs de ce terroir, ce qui sauvé l’ensemble des parcelles. La sélection Moulin de Gassac aura joué un rôle déterminant pour empêcher la disparition de ce terroir.
Ces cuvées sont donc nées de deux idées fortes :
- préserver des parcelles riches de l’expression d’un terroir languedocien exceptionnel ;
- proposer des vins au style unique, fin et généreux, mariant subtilement cépages méridionaux et cépages bordelais. Des vins « de tous les jours » animés par la même recherche d’excellence que celle des grands vins du Mas de Daumas Gassac.
1991 : Cuvée hommage à Henri Enjalbert, 100 % Cabernet Sauvignon.
1993 : Le Figaro, 80 % Carignan, est élu meilleur vin courant à Londres.
1997 : Création du « Vin de Laurence », inspiré du vin de Constance (Afrique du Sud) et des Tokay Hongrois.
30 mai 1997 : Bill Clinton (président des USA) et Tony Blair (1er ministre anglais) trinquent autour d’un verre de Mas de Daumas Gassac rouge 1995 au restaurant Pont de La Tour à Londres.
À partir des années 2000, la seconde génération Guibert reprend peu à peu le flambeau et se porte garante de la philosophie familiale. Samuel, Roman, Gaël et Basile Guibert dirigent aujourd’hui le domaine.
2001 : Création de la cuvée « Hommage à Émile Peynaud » en hommage à ce grand professeur qui nous a enseigné l’art de faire naître un vin qui offre la meilleur expression de ce terroir unique, dans le respect de notre grande vallée.
20 janvier 2001 : Première dégustation verticale du Mas de Daumas Gassac rouge avec 22 millésimes.
2005 : Jusqu’alors réservée à une consommation privée et à l’entourage proche, la commercialisation du Rosé Frizant commence.
30 janvier 2005 : Seconde dégustation verticale de 27 millésimes de Mas de Daumas Gassac rouge.
30 mars 2007 : Première dégustation verticale de 21 millésimes de Mas de Daumas Gassac blanc.
2011 : Véronique Guibert écrit « Un Mas de Cocagne » qui reprend les voyages culinaires du couple créateur du Mas de Daumas Gassac : des recettes de cuisine mais aussi des souvenirs de voyages et secrets de famille.
23 février 2014 : Troisième dégustation verticale du Mas de Daumas Gassac rouge avec 30 millésimes.
2015 : Les grands vins du Mas de Daumas Gassac sont désormais présents dans 61 pays.
17 Février 2018 : Seconde dégustation verticale du Mas de Daumas Gassac Blanc avec 23 millésimes.